Collège de prospective industrie



Dans une région où l’emploi industriel représente encore aujourd’hui un emploi sur cinq, et alors que cette activité est traversée par d’importantes dynamiques, la Région a souhaité mettre en place une réflexion prospective sur les transformations nombreuses qui l’impacteront dans les prochaines années. Retrouvez ici la synthèse de ce travail :

Depuis sa diffusion, le contenu de ce travail a été largement partagé avec les territoires et nous continuons à l’enrichir (focus sectoriels, thématiques…), ce qui donne lieu à de nouvelles publications (lettres d’informations, notes de synthèse…) que vous retrouverez ici :

Pourquoi un chantier prospectif sur l’industrie ?

Le travail qui a été conduit traite la question des mutations auxquelles est aujourd’hui confrontée l’industrie régionale, et celles qui pourraient la faire évoluer fortement à un horizon plus lointain.

L’objet principal a été de développer une importante base de connaissances et d’analyses, visant à mettre en évidence des variables (ou facteurs de changement) pouvant l’influencer positivement, mais aussi d’anticiper celles qui pourraient exercer un effet défavorable sur l’activité et l’emploi. Il s’agit en filigrane d’éclairer les évolutions possibles de l’industrie dans le temps par une meilleure compréhension des dynamiques à l’œuvre, mais également de repérer les menaces éventuelles.

Ces travaux ont été motivés par un double constat, celui de la place centrale que joue l’industrie comme catalyseur du dynamisme économique par effet d’entrainement sur d’autres secteurs, mais aussi celui – avant la crise sanitaire et ses effets induits -, d’une forme de reprise économique venant irriguer d’autres types de territoires que les métropoles, en premier lieu petites et moyennes villes.

29 facteurs de changement identifiés de façon partenariale

Différents ateliers prospectifs (Lille, Dunkerque…) et tables rondes ont permis de réunir 70 acteurs régionaux de tous horizons (collectivités territoriales, monde de la recherche, agences d’urbanismes, partenaires institutionnels) afin de déterminer collectivement les facteurs de changement à l’œuvre dans l’industrie.

Ce cycle d’ateliers prospectifs a été complété par un ensemble d’auditions auprès d’acteurs clés en région.

Grâce au matériau recueilli, le chantier prospectif s’est appuyé sur un système de 6 blocs thématiques composés de 29 variables identifiées comme étant influentes sur le modèle étudié.

Identifier les transformations en cours et imaginer des trajectoires d’évolutions possibles

Chacune des 29 variables identifiées a fait l’objet d’une analyse détaillée de son évolution passée, présente et future, et, lorsque c’était possible, d’une régionalisation du sujet. Des micro-scénarios d’évolutions ont été travaillés collectivement.

Ces différentes variables ont ensuite été mises en relation, ceci afin de mieux comprendre les interrelations et les influences entre elles mais aussi d’identifier d’éventuels antagonismes ou points de conflits futurs du système.

Une entrée par bloc (à partir des 6 thématiques) a également permis de développer différentes trajectoires et une mise en relief des défis que l’industrie aura à relever.

 

L’esquisse d’un scénario tendanciel d’évolution de l’industrie

La dernière étape du travail a consisté en un exercice de présentation d’un scénario d’évolution tendancielle de l’évolution de l’industrie. Il s’agit d’un parti pris de travailler sur une évolution objectivée des hypothèses tendancielles de chacun des 6 blocs thématiques. La représentation graphique qui en résulte constitue une vision de l’avenir de l’industrie qui présente de fortes probabilités d’advenir, en y apportant des nuances possibles (inflexions positives sur la partie droite du schéma ; inflexions négatives à gauche).

Il est à noter qu’au-delà de cette proposition de scénario tendanciel, le recueil a été travaillé de sorte à ce que son contenu puisse être réutilisé avec d’autres clés de lecture. Le travail de combinaisons possibles entre les hypothèses peut donner lieu à différents scénarios : de rupture, contraints, souhaités… le contenu peut ainsi être réemployé à l’envi selon les besoins.